La piazza Navona, l’une des plus belles places du monde

Rome, Italie

Souvent considérée comme l’une des plus belles places du monde, la piazza Navona vous permettra d’appréhender au mieux la complexité de 2000 ans d’histoire romaine. De l’Antiquité, elle a conservé l’harmonieuse forme du stade qui s’y trouvait ; de la Rome papale, elle a revêtu de somptueux habits baroques. Ce fabuleux salon en plein air est un endroit rêvé pour venir se détendre autour d’un verre, bercé par le bruit des fontaines et le va-et-vient des promeneurs.

Les origines de la place Navone

La forme étirée de la place est frappante. Elle s’explique par le fait que les édifices qui la bordent ont été construits à l’emplacement des gradins du Circus Agonalis, un stade bâti en 86 par l’empereur Domitien pour accueillir des jeux à la grecque (sportifs et sans violences, contrairement aux jeux de cirque romains). Le stade pouvait contenir jusqu’à 30 000 personnes, et l’une de ses extrémités était arrondie comme en témoigne encore le nord de la place.

Lorsque les papes revinrent d’Avignon (1377) et s’installèrent au Vatican, ils accordèrent une attention particulière à ce quartier qui fut assaini, puis progressivement urbanisé. En 1477, le pape Sixte IV transféra sur l’actuelle piazza Navona le marché de Rome, qui se tenait jusqu’alors au Capitole. Le marché y resta près quatre siècles, une tradition que l’on retrouve encore lors du marché de Noël.

Un palais, une légende

La piazza Navona actuelle date du milieu du XVIIe siècle : le pape Innocent X Pamphili décida alors d’y bâtir un nouveau palais et de le compléter d’un décor fastueux composé d’une église et de fontaines.

Le Palazzo Pamphili (1646) et Sant’Agnese in Agone sont dus à Girolamo et Carlo Rainaldi et à Francesco Borromini. Le palais, qui héberge aujourd’hui l’ambassade du Brésil, est décoré de fresques de Pietro da Cortona illustrant la vie d’Énée. Sant’Agnese in Agone se dresse à l’endroit où Agnès, une adolescente chrétienne du IVe siècle, aurait été dévêtue en public pour avoir repoussé les avances du fils d’un patricien romain.

Selon la légende, sa chevelure se serait mise à pousser si vite qu’elle aurait recouvert sa nudité. La jeune fille fut décapitée en 304 sous l’empereur Dioclétien, lors de persécutions antichrétiennes. La façade de l’église, terminée et remaniée par Carlo Rainaldi, secondé par le Bernin, fut dessinée par Borromini qui y travailla jusqu’à sa brouille avec la famille Pamphili en 1657.

Les fontaines de la place

La réalisation de la magnifique Fontana dei Quattro Fiumi, ou fontaine des Quatre-Fleuves, fut confiée par Innocent X au Bernin, qui aurait intrigué auprès de Donna Olimpia, la belle-sœur du pape, pour évincer Borromini. Le Bernin aurait alors représenté deux statues le bras levé comme pour se protéger de l’effondrement de la façade de Sant’Agnese, due à son rival.

De son côté, Borromini réalisa la statue de Sainte Agnès dans l’église, avec la main sur le cœur comme pour dire : « Je ne tomberai pas. » À supposer que la rivalité entre les deux artistes existât, cette anecdote est fantaisiste car la fontaine fut terminée en 1651, bien avant la façade de l’église.

La Fontana del Moro (fontaine du Maure), dessinée en 1654 par le Bernin, fut réalisée par un de ses élèves, Giacomo della Porta.

Infos pratiques

  • Place visitée le 26 avril 2010
  • Ouvert tous les jours
  • Transports : Bus, métro à 20 minutes à pied
  • Durée de la visite : 30 minutes

Galerie Photos

L’église Sainte-Agnès en Agone

Église Sainte-Agnès en Agone

La fontaine du Maure

Fontaine du Maure, place Navone

Vue générale 360°

A propos

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