La péninsule de Niagara, fascinante région à découvrir

Canada, Amérique du Nord

Au sud du lac Ontario et de Toronto s’étire un bras de terre reliant la province aux États-Unis. Cette magnifique région est reconnue mondialement pour ses chutes, mais également pour son terroir que l’on découvre dans chacun de ses pittoresques villages.

Niagara Falls

Que dire qui n’ait déjà été dit ? Que les chutes demeurent la destination favorite des jeunes mariés du monde entier (si l’on en croit la légende, cette mode aurait été lancée par le frère de Napoléon, qui vint ici pour sa lune de miel), qu’elles sont le site le plus photographié au monde et qu’elles pourraient remplir un million de baignoires par seconde…

Une chose est sûre, elles impressionnent même les plus blasés, et certains cinéastes ne s’y sont pas trompés en y voyant un potentiel dramatique incomparable, comme Henry Hathaway (Niagara, 1953, avec Marilyn Monroe). Tous les touristes, et ils sont plus d’une dizaine de millions chaque année, se laissent piéger et participent joyeusement à la fascination générale.

En dehors de ces merveilles naturelles, qui gagnent à être vues du côté canadien, le reste de la ville ressemble à un Luna Park. Fort heureusement, tout ce déploiement de lumières et d’agitation se tient légèrement – mais suffisamment – en retrait des chutes. À noter : la frontière américaine, tout près du centre, vous donnera accès une vue différente (moins impressionnante, mais tout de même…) des chutes.

Malgré ses chutes, la rivière Niagara constituait un lieu stratégique, marquant la frontière entre le Canada et les États-Unis. Pendant la guerre de 1812 opposant les États-Unis à l’Empire britannique, plusieurs batailles s’y sont déroulées.

Deux forts rappellent ces événements : Fort George et Fort Mississauga, deux endroits clés dans l’indépendance canadienne. En effet, la résistance offerte au Fort George par les militaires canadiens, les soldats britanniques et les peuples autochtones a empêché l’annexion de l’Ontario par les États-Unis. La mission étant accomplie, l’ennemi a épargné le Fort Mississauga. La nature reprend aujourd’hui ses droits sur ce dernier, lui conférant un air mystérieux qui vaut certes la randonnée.

La route des vins de la péninsule de Niagara

De Grimsby à Niagara Falls, deux routes des vins suggèrent près d’une centaine d’adresses (Niagara-on-the-Lake, Niagara Escarpment et Twenty Valley). Partez à la découverte des vignobles de Niagara et passez quelques journées dans un décor merveilleux, dans lequel dégustations de vins et visites guidées des installations viticoles se succèdent. La viticulture est à la fois une science et un art. On y explique toutes les étapes de fabrication du vin, depuis le terroir où pousse la vigne jusqu’au bouchon qui scelle la bouteille. Certains sont passés maîtres de cet art. Châteaux des Charmes, Inniskillin, Peller et Jackson-Triggs ne constituent que la pointe de l’iceberg.

Découvrez aussi les secrets des fameux vins de glace, dans la plus grande et la plus prestigieuse région productrice. Ce vin sucré est produit à partir de raisins cueillis congelés, en janvier. On surnomme ce vin de glace, tant prisé par les pays asiatiques comme la Chine et le Japon, « or liquide » ou « vin-dessert ».

Plusieurs vignobles, notamment Inniskillin, premier producteur ontarien à recevoir une palme internationale pour son vin de glace en 1991, vous permettront de découvrir la délicatesse de la production de ce nectar riche et intense. Le vin de glace authentique doit être produit à partir de raisin cueilli… la nuit ! En effet, le raisin doit avoir passé trois jours sur la vigne à -8°C, après avoir survécu aux affres de l’automne. Le fruit doit être pressé sur-le-champ pour que l’épais liquide retienne un maximum de saveur. La production est petite. Il faut entre cinq et sept fois plus de raisins gelés pour produire du vin de glace que du vin traditionnel. Pour remplir une bouteille de 375 ml, il faut environ 3,5 kg de raisin Riesling ou Vidal. Ce qui explique les prix élevés des vins de glace ontariens, mais comme le bonheur n’a pas de prix, on déguste abondamment cette boisson riche et savoureuse.

Niagara-on-the-Lake

Première capitale de l’Ontario (1791-1796), cette petite ville garde son cachet d’antan. On peut très aisément découvrir à pied ou à vélo cette illustre petite ville remplie d’histoire et d’attraits modernes. On ne la surnomme pas la « plus jolie ville du Canada » pour rien ! Nombreux gîtes, vignobles, boutiques du terroir et fermes, où vous pourrez cueillir une surabondance de fruits, ont élu domicile dans cette belle région. Gâtez-vous !

Infos pratiques

  • Hauteur des chutes du Niagara : 57 m
  • 447 888 habitants dans la Région du Niagara (2006)
  • Langue officielle : Anglais
  • Province : Ontario

Galerie Photos

Les chutes du Niagara mesurent 57 mètres de hauteur

Les chutes du Niagara mesurent 57 mètres de hauteur

La rivière Niagara

La rivière Niagara dans les gorges jusqu'au lac Ontario

Vignoble à Niagara-on-the-Lake

Vignoble à Niagara-on-the-Lake

Niagara-on-the-Lake

Clocher au milieu de la rue principale

“ Ce sont les membres de la Nation Neutre qui y vivaient il y a 500 ans qui ont baptisé la magnifique chute et la rivière ‘niagara’. Le terme signifie tantôt ‘celui qui fait gronder le tonnerre’ tantôt, ce qui est moins romantique, ‘le rétrécissement’. ”

St. Catharines

Fondée par les loyalistes vers 1780, St. Catharines est aujourd’hui la plus grande ville de la péninsule de Niagara en terme de superficie et en constitue le centre industriel. Malgré tout, elle a su garder son cachet d’antan comme en témoignent les écluses du canal Welland. Ce dernier traverse la péninsule de Niagara de Port Colborne à St. Catharines. Les 28 km de pistes cyclables entre St. Catharines et Welland permettent d’observer l’impressionnant mouvement des huit écluses du canal.

L’architecture du canal, digne des canaux maritimes et de lourds navires, est impressionnante. L’écluse n°3 du canal Welland, à St. Catharines, propose un centre d’interprétation à ne pas manquer. Sa passerelle d’observation est l’endroit idéal pour voir de très près des navires de tous les pays. Cette charmante petite ville est également un centre culturel intéressant : des galeries d’art, des musées et des festivals attendent les visiteurs.

Le canal Welland et la Voie maritime du Saint-Laurent

La Voie maritime du Saint-Laurent est un cours d’eau navigable profond, long de 3700 km, qui permet aux navires de relier l’océan Atlantique au lac Supérieur, le Grand Lac le plus à l’ouest. Si on a tendance à inclure tout ce territoire dans ce terme, il faut savoir que depuis 1951, en vertu de la loi sur l’Administration de la Voie maritime du Saint-Laurent, elle s’étend officiellement du port de Montréal au lac Erié. Environ 40 millions de tonnes de marchandises sont transportées annuellement par quelques milliers de bateaux, facilitant ainsi le transit des marchandises produites dans les villes bordant les Grands Lacs (Chicago, Cleveland, Détroit, etc.) vers l’océan Atlantique.

Il fallait toutefois trouver une solution pour franchir les chutes du Niagara afin de passer du lac Ontario au lac Erié. Avant la construction du canal Welland, le trafic entre ces deux lacs se faisait par portage entre les localités de Chippawa et de Queenstown, les deux se trouvant respectivement en amont et en aval des chutes Niagara. En 1824 débuta de la construction du premier canal.

Trois autres constructions ont vu le jour par la suite mais c’est le quatrième canal qui est aujourd’hui en fonction. D’une longueur de 42 km, il relie Port Weller, qui dépend de St. Catharines (lac Ontario) à Port Colborne (lac Erié), et comprend sept écluses au niveau de l’escarpement de Niagara et une huitième à Port Colborne pour contrôler la profondeur du canal. Il permet ainsi aux bateaux de contourner les chutes du Niagara pour passer l’escarpement de Niagara, voyage qui dure environ 11 heures. Pour en savoir plus, un centre d’interprétation existe au niveau de l’écluse n°3 du canal Welland, à St. Catharines. On pourra également se rendre à l’Historical and Marine Museum de Port Colborne.

Le Fort Erié

Fort Erié, avec sa population de près de 30 000 habitants, est située à l’entrée sud de la rivière Niagara, en face de la ville de Buffalo, dans l’État de New York. En 1784, des loyalistes s’établissent dans la région, suivis d’immigrants allemands. Toutefois, le fort Erié – à l’origine un poste de trait français et, ensuite, un fort britannique – veille déjà sur ce lieu stratégique depuis 1764.

En 1931, le village, situé près du fort britannique du même nom, fusionne avec la ville ferroviaire de Bridgeburg et devient la ville de Fort Erie. Deux des premiers forts sont détruits par les glaces du lac Erié et la puissante rivière Niagara ; un troisième est partiellement détruit en 1814 par des soldats américains, les dernières troupes étrangères à occuper le sol canadien. La forêt et les terrains, restaurés de 1937 à 1939, relèvent aujourd’hui de la Commission des Parcs du Niagara.

D’ailleurs, de nombreuses célébrations ont été organisées de 2012 à 2014, pour souligner le bicentenaire de la guerre de 1812. Autre attrait d’importance : l’hippodrome de fort Erie qui figure parmi les plus anciens et les plus attrayants de l’Amérique du Nord.

Galerie Photos

St. Catharines

St. Catharines et le canal Welland

Le canal Welland

Le canal Welland

Sur le fleuve Saint-Laurent

Le fort Erié

Le fort Erié

A propos

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