L’origine de l’Alpe d’Huez, les grandes dates de l’histoire de la station

L’Alpe est à l’origine un hameau d’une trentaine de chalets qui sert de résidence d’été, de juin à septembre, pour l’agriculture et l’élevage. L’hiver, le hameau reste endormi sous la neige.

Du XII^e au XIV^e siècle

Les habitants du village de Brandes (situé à proximité de l’actuel altiport) exploitent la mine de plomb argentifère.

Années 1910 : l’apparition du ski

En 1911, un petit hôtel de 15 chambres s’ouvre à Huez et accueille une clientèle estivale. On raconte que c’est l’institutrice Marie Muller qui apporte les premiers skis à l’Alpe d’Huez.

Années 1920 : les précurseurs

En 1923, le Touring Club de France loue un chalet d’alpage (à l’emplacement actuel de l’hôtel du Dôme) pour recevoir les premiers skieurs. Il l’achète en 1928, et le met en gérance à Marius Rajon. En 1931, il sera transformé en dortoir-refuge.

Années 1930 : les débuts d’une grande station

C’est à cette période que l’Alpe d’Huez devient une véritable station de ski. En 1934, on assiste à la construction des premiers hôtels : Les Trois Dauphins, Le Refuge, le Bel Alpe, l’Éclose. En 1936, la première remontée mécanique débrayable au monde est construite par Jean Pomagalski. Il devient le remonte-pente de l’Éclose sur la Piste des Idiots, dont les perches et les pylônes sont en bois, sur un dénivelé de 50m. C’est aussi en 1936 qu’il y eu la création du Syndicat d’Initiative. Parallèlement, l’hôtellerie se développe avec la construction de l’Edelweiss, l’Ours Blanc, le Génépi.

Années 1940 : le développement rapide de la station

En 1945, un vaste réseau de remontées mécaniques est progressivement mis en place et un potentiel hôtelier important est développé. 70% de la clientèle est alors parisienne. On assiste à l’installation à l’Alpe de la Gendarmerie, de la Poste et de la Mairie. En 1947, on construit de la première patinoire. Elle est agrandie en 1949 et dispose aujourd’hui d’une superficie de 3000m² de glace.

Années 1950 : une station… mythique

En 1952, Fausto Coppi gagne l’étape Lausanne – Alpe d’Huez du Tour de France cycliste. En 1954, on construit un téléphérique jusqu’au deuxième tronçon à 2700m. En 1958, la SATA (Société d’Aménagement Touristique de l’Alpe d’Huez) est créée : elle gère les remontées mécaniques et en implante de nouvelles.

Années 1960 : un domaine dans une forme olympique

C’est en 1961 que sont lancés les premiers travaux de la piscine chauffée en plein air. En 1962, le téléphérique du 3^ème tronçon (3330m) entre en service. En 1964 est créé le Tunnel, couloir de 200m de long situé à 3000m d’altitude. Il relie le glacier de Sarenne au versant sud du massif. En 1967, un altiport est construit en vue des Jeux Olympiques. En 1968, la station accueille l’épreuve de bobsleigh des Jeux Olympiques et est le site de repli des compétitions de ski alpin. On construit également l’église Notre-Dame des Neiges en remplacement de la chapelle de 1940.

Années 1970 : de plus en plus mythique

En 1975 est lancé le premier ski-pass. En 1976, le Tour de France revient à l’Alpe d’Huez après 24 ans d’absence. La piste mythique de la Sarenne est ouverte. C’est en 1977 que s’ouvre le chantier de fouilles archéologiques à Brandes, village minier médiéval. En 1979, L’Alpe d’Huez accueille cet été là deux étapes du Tour de France. C’est du jamais vu.

Années 1980 : les grands aménagements

Entre 1980 et 1989, l’Alpe d’Huez réalise le quartier de l’Éclose. En 1982, la Maison de l’Alpe est créée ; elle abritera l’Office du Tourisme, l’ESF, les caisses des remontées mécaniques. Cette même année le Musée d’Huez et de l’Oisans voit le jour.

Entre 1985 et 1990, le quartier des Bergers est réalisé. L’année 1986 fête le cinquantième anniversaire de la station, qui est marqué par l’inauguration du Palais des Sports et des Congrès, la mise en place du DMC (Double Monocâble) des Grandes Rousses et l’ouverture de la télécabine des Marmottes.

Années 1990 : l’amélioration de la qualité de vie

En 1991, l’Alpe d’Huez poursuit sa politique de développement des équipements et de l’immobilier avec une capacité d’accueil de 32 000 lits et une volonté d’améliorer l’habitat (tout en bois). En 1992, on assiste au lancement du forfait VISALP, reprenant le principe des vacances à la carte, permettant l’accès à toutes les remontées mécaniques du domaine mais aussi à de nombreuses autres activités : piscines couverte et de plein air, patinoire, musée, palais des sports et des congrès…

En 1997, la station accueille pour la première fois une étape du Trophée Andros. C’est également la 1^ère édition du Festival International du Film d’Humour et de Comédie de l’Alpe d’Huez. 350 000 spectateurs viennent assister au 21^ème accueil du Tour de France Cycliste. La grotte de glace des Rousses est créée.

Les années 2000

En 2000, on crée un stade éclairé pour la glisse nocturne. En 2002, l’Alpe d’Huez devient fournisseur officiel de champions aux Jeux Olympiques de Salt Lake City (Isabelle Blanc, Laure Pequegnot, Gaëtan Llorach).

On assiste à la création de l’Espace VTT du Massif des Grandes Rousses permettant d’enchaîner, grâce aux remontées mécaniques de site, plus de 10 000 m de dénivelées négatives. En 2004-2005, le Centre International d’Altitude Équestre de Poutran est inauguré. On fête le 10^ème Anniversaire de la Mégavalanche, compétition VTT marathon.

On inaugure le nouveau Funitel : les Marmottes III. L’Alpe d’Huez est jumelée avec Bormio, étape italienne du Giro. En 2006, on fête les 70 ans de la 1^ère remontée mécanique débrayable au monde : le monte-pente réalisé par Jean Pomagalski. 2007 voit se dérouler la 10ème édition de Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez. En 2008, le forfait électronique dit « Mains libres » arrive sur les pistes de l’Alpe d’Huez.