Photos des massifs de Belledonne et du Taillefer

De part et d'autre du début de la vallée de la Romanche

La chaîne de Belledonne est considérée comme un massif cristallin externe septentrional. Elle est en fait un long alignement de sous-massifs. Se succèdent du nord au sud : le grand Arc, la Lauzière, les Sept Laux et Belledonne proprement dit. Cet ensemble est prolongé au sud par le massif du Taillefer qui fait la transition avec l’Oisans et, au nord, par la partie occidentale du Beaufortain lui-même prolongé par les massifs jumeaux des Aiguilles Rouges et du Mont Blanc.

La chaîne de Belledonne est identifiée parmi les territoires comptant les plus fortes concentrations de tourbières acides en Rhône-Alpes. Elle est également constellée de nombreux lacs d’altitude et de mares qui diffèrent par leurs dimensions, la minéralogie locale, leur couleur, leur végétation ou la faune qu’ils hébergent. La cembraie de Chamrousse, constituée de pins cembro, correspond à la frange supérieure de la forêt, qu’elle partage, dans les parties les plus basses, avec la pessière à myrtilles et, le long des ruisseaux, avec les aulnaies vertes.

Le massif du Taillefer forme un îlot à part, lové entre la Matheysine, Belledonne, l’Oisans, les Ecrins et le Trièves. Passée la vallée austère de la Romanche, l’arrivée sur le haut plateau du Taillefer est une expérience rare : on y découvre un véritable paradis alpin, qui renferme dans ses nombreuses tourbières les preuves des changements climatiques qu’ont connues les Alpes au fil du temps. En effet, à plus de 2000 mètres, on y trouve encore les troncs fossilisés d’une ancienne forêt dense et luxuriante, à une altitude où presque plus ne rien ne pousse aujourd’hui.

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