À proximité de Tokyo, Kashima a longtemps été une étape importante dans les routes maritimes vers l’océan Pacifique. Mais la ville est essentiellement connue pour son sanctuaire dédié aux arts martiaux et plus particulièrement au kenjutsu. Le kenjutsu, littéralement « technique du sabre », est l’art du sabre des samouraïs. Il appartient aux anciens arts martiaux japonais et entre dans la catégorie des bujutsu, les techniques guerrières du Japon féodal. Le kenjutsu est enseigné par le sōke (grand maître) ou les enseignants ayant reçu l’autorisation de ce dernier. L’entraînement se fait à deux avec un bokken ou un shoto. Au niveau le plus élevé, il est exécuté avec un katana ou un wakizashi.
Le sanctuaire Kashima Jingu est l’un des trois plus grands sanctuaires shintô de l’Est du Japon, et l’un des plus anciens. La légende dit que sa fondation remonterait à 660 avant notre ère, même si elle date plus probablement du IVe siècle. Il est dédié au dieu Takemikazuchi-no-mikoto, l’un des dieux des arts martiaux. On considère que ce sanctuaire a été le lieu de naissance de plusieurs écoles qui ont marqué l’art du sabre, kenjutsu et kendô. Les arbres autour du sanctuaire ont été datés comme âgés de 1200 ans. Plus de 300 objets d’une grande importance culturelle et historique sont exposés dans la salle du Trésor, dont de nombreux sabres dont l’un date du Ve siècle.
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