Ancien domaine royal, la terre de Mazille fut cédée à Cluny par le Comte de Mâcon Gilbert en 950. La grande abbaye devait par la suite y fonder un de ses doyennés ruraux, à la fois centres spirituels et centres d’exploitation agraire. L’église et les bâtiments de ce doyenné (du XIIIe siècle et plus tardifs) subsistent au cœur du bourg et ne doivent pas être confondus avec l’église romane qui fut toujours paroissiale mais relevait aussi de l’abbaye voisine.
En contrebas du bourg, les proportions parfaites se découpent harmonieusement sur le vallon verdoyant qui lui sert d’écrin. Le clocher carré n’est pas implanté, comme fréquemment, sur la travée du chœur, mais sur le côté droit de celui-ci. Il s’élève sur deux niveaux au-dessus d’un soubassement aveugle couronné d’un bandeau saillant. Chaque face des deux niveaux est ajourée par deux baies en plein cintre, encadrées par des voussures au premier niveau et reposant sur une colonnette et soulignées par un cordon à l’étagement supérieur.
La façade occidentale est agrémentée d’un décor de bandes lombardes. La porte a été agrémentée d’un encadrement toscan à l’époque classique. La belle porte méridionale, avec son accolade du XVIe siècle, est surmontée d’un auvent abritant une niche occupée par une statuette du patron de la paroisse, saint Blaise.
Il fut l’un des saints autrefois les plus populaires et les plus célèbres. Ayant vécu au IVe siècle, très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, il devint évêque de Sébaste, en Arménie, par le choix du peuple, qui l’entourait d’une grande estime. Mais il quitta bientôt son siège épiscopal pour s’enfuir sur une montagne solitaire ; il y avait pour compagnie les bêtes fauves qui venaient chaque jour visiter et caresser l’homme de Dieu, et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de leurs maux.
Avant d’être décapité et tandis qu’il était en prison, on lui avait amené un enfant sur le point d’être étouffé par une arête de poisson. Blaise le guérit. C’est sans doute pour ce fait qu’on l’invoque spécialement pour les maux de gorge.
Elle est composée d’une nef plafonnée, éclairée de chaque côté par trois fenêtres en plein cintre, d’une travée étroite voûtée en berceau et d’une abside semi-circulaire couverte d’un cul-de-four, ajourée de quatre fenêtres et décorée d’une galerie d’arcatures qui reposent sur des colonnettes dont les chapiteaux et certaines bases sont sculptés de feuillages.
L’ensemble du mobilier date des XVIIIe siècle (grille de fer forgé, bénitier) et XIXe siècle (statues de la Vierge à l’Enfant et de sainte Philomène).
L’église dans son écrin de verdure
L’arrière de l’église
8 mars 2017
L’église romane de Jalogny « remplace une église construite par les moines de Cluny, qui, en 969, était sous l’invocation de Saint-Hilaire. En 1117, c’était une obédience de Cluny ». Elle est aujourd’hui placée sous le vocable de Saint Valentin et est inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques.
11 mars 2017
Le plan de cette église de la fin du XIIe siècle reste très roman, de par la présence des colonnes engagées des bas-côtés et les piles cruciformes de la croisée du transept. La verticalité de l’ensemble évoque, avec beaucoup d’élégance et d’équilibre, les élans des volumes gothiques.
11 mars 2017
Les ruines imposantes de l’église de Saint-Hippolyte témoignent d’une période où ce petit village de Bourgogne jouait un rôle clé dans le système domanial de l’abbaye de Cluny, du Xe au XIVe siècle. Dans la seconde moitié du XIe siècle, Saint-Hippolyte devient un doyenné.
