Au large de la Papouasie, Raja Ampat est à l’Indonésie ce que la baie d’Halong est au Vietnam, mais en bien plus vaste : 610 îlots saupoudrés sur 4,5 millions d’hectares, 753 km de plages de sable fin et probablement la plus importante biodiversité marine au monde. Situées dans le « Triangle de Corail », les îles Raja Ampat sont réputées pour leurs fonds sous-marins d’une richesse unique : 1 400 espèces de poissons tropicaux, 57 espèces de crevettes, 13 espèces des mammifères marins, 5 espèces de tortues marines protégées et 600 espèces de coraux durs peuplent son littoral.
Sélectionné pour un possible futur classement au patrimoine mondial de l’Unesco, le site souffre pourtant déjà du développement touristique voulu par le gouvernement indonésien. Comme les îles du sud saturent, telles Bali ou Komodo, deux hauts lieux du tourisme de masse, le ministère du Tourisme a décidé de jouer la carte Raja Ampat. S’ajoute aussi aux dégâts du développement touristique ceux relatifs aux grands chantiers d’exploitation des ressources naturelles. Exploration pétrolière, gazière et forestière sont entrées dans la danse des Raja Ampat. Le gouvernement refuse toujours catégoriquement de cesser l’exploitation minière dans la région. Les organisations non gouvernementales, dont le WWF, mettent l’accent sur une approche globale du site pour ne pas voir s’envoler définitivement cette perle naturelle.
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