Les danses balinaises : un art majestueux qui fait partie du quotidien

Indonésie

Bali, l’Ile des Dieux.
Bali, île des arts.
Dans ce petit paradis terrestre, situé en Indonésie, à l’est de l’île de Java, l’art fait tellement partie de la vie de tous les jours qu’aucun mot n’existe pour désigner l’art ou les artistes. En fait, tout le monde est un artiste.

À la fin d’une longue et dure journée de travail dans les rizières, les balinais prennent leur pinceau, leurs outils et deviennent peintres ou sculpteurs. Il en est de même pour la danse. Elle fait partie de la vie de tous les jours, et elle accompagne chaque fête.

Mais Bali est aussi l’île des dieux. Et la religion y est présente dans chaque acte quotidien. Les dieux reçoivent chaque jour des offrandes de fleurs ou de riz, ainsi que des prières. Et quelle plus belle offrande peut on imaginer que des danses aussi belles et gracieuses.

Bali, l’exception hindouiste

La religion pratiquée à Bali est l’hindouisme. L’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde actuellement, n’a pas toujours été islamiste. Entre les VIIe et XVe siècles, l’Indonésie était bouddhiste et hindouiste, selon les régions et les époques. C’est seulement à partir du XVe siècle que l’Islam s’est imposée à Java. Repoussés sur l’île de Bali, les hindous javanais s’y installèrent, et la petite île a gardé sa religion initiale jusqu’à nos jours.

Bien que fondé sur les mêmes textes que l’hindouisme indien, et ayant en commun plusieurs récits épiques, comme le Mahabaratha et le Ramayana, l’hindouisme pratiqué à Bali est assez éloigné de celui pratiqué en Inde. En particulier, le système des castes n’y existe pas. Les danses balinaises racontent très souvent des épisodes des récits mythologiques ou de récits historiques de l’Indonésie.

Citons d’abord le Legong. Ces danses étaient réservées aux Palais. Les danseuses de Legong portent de magnifiques costumes brodés d’or et des coiffes décorées de fleurs. Les danses balinaises obéissent à des règles extrêmement précises. Les danseuses gardent toujours les lèvres fermées. Les mouvements des yeux ont une très grande importance, tout comme les mouvements et les positions des mains et des doigts.

L’importance de la musique

La musique qui accompagne les danses balinaises est également propre à l’île. Elle est exécutée par un orchestre appelé gamelan. Il est principalement composé d’instruments de percussion, comme des gongs ou des métallophones, et complété par des flûtes. Les danses de Legong sont le plus généralement exécutées par de très jeunes filles. La précision des gestes des danses balinaises nécessite un long et difficile apprentissage. Les mouvements très complexes des mains et des yeux exigent une coordination parfaite.

En plus des costumes magnifiques, les danses de legong ont recours à des accessoires comme des éventails ou des fleurs que les danseuses portent dans de petits paniers de bambou tressé. Une autre danse pratiquée dans l’île est le baris. Le Baris est le guerrier balinais. Cette danse est pratiquée par des jeunes garçons. Malgré son caractère guerrier, cette danse est aussi pratiquée dans l’enceinte des temples durant les fêtes religieuses.

Les danses balinaises célèbres

Une des danses les plus célèbres de l’île est appelée danse du barong ou aussi danse du kriss. Elle doit son premier nom à l’animal mythique qui apparaît dans la danse, et son second nom à un accessoire intervenant également au cours de cette danse : le poignard balinais à lame ondulée, le kriss.

Dans la mythologie balinaise, le barong est le symbole des forces positives de l’univers. Il est opposé à la sorcière Rangda. Cette dernière parvient à contraindre les hommes qui la combattent aux côtés du barong à retourner leurs kriss contre eux-mêmes. Il faut tout le pouvoir magique du barong pour éviter la mort de ses compagnons et pour vaincre Rangda.

Au cours de cette danse, les danseurs aux kriss entrent en transe. Le Barong est actionné pas deux danseurs qui prennent place dans un costume : l’un occupe la partie avant de l’animal, l’autre sa partie arrière. La tête de l’animal est faite d’un masque de bois, et le danseur fait claquer sa mâchoire au cours de la danse. Sa fourrure est faite de longs poils soyeux, l’animal est paré d’or et porte une barbe décorée de fleurs. Le barong est dépeint comme peureux, un peu naïf, mais d’un courage et d’une dévotion immense.

La kecak (prononcer ketchak) est la danse balinaise la plus récente. Elle n’est apparue qu’au début du XXe siècle. La kecak raconte un épisode du Ramayana, le récit épique hindou bien connu, au cours duquel l’armée des singes commandée par Hannuman aide Rama à délivrer son épouse Sita, prisonnière de Ravanna, le roi de Lanka, qui l’a enlevée. Une centaine de danseurs sont assis en rond, autour d’un feu, et ils produisent eux-mêmes le rythme de la danse, en poussant des ‘tchac – tchac – tchac’ imitant le cri des singes, et qui donnent son nom à la danse : la kecak.

Infos pratiques

  • Danses vues en 2007 sur l’île de Bali
  • Quelques danses balinaises : le barong, le kecak, le topeng, le lelong
  • Origine : Inde
  • Nom de l’orchestre : gamelan

Galerie Photos

Une danseuse balinaise

Une danseuse balinaise

Un très jeune joueur de gamelan

Un très jeune joueur de gamelan

Les mains, importantes dans la danse

Les mains, importantes dans la danse

Danse traditionnelle dans un superbe costume coloré

Danse traditionnelle dans un superbe costume coloré

Tambour

Tambour

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